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Donner une chance à l'écologie !

Pour moi, ce sera Yannick Jadot !primaire eelv

 

Vivement demain !

Pour une société écologiste, une société de confiance

Yannick Jadot,candidat à l’élection présidentielle,

candidat à la primaire de l’écologie.

« Ce que l’humanité a désormais en commun, c’est le fait que nous sommes appelés à vivre exposés les uns aux autres, et non enfermés dans des frontières, des cultures et des identités. » Achille Mbembe (écrivain et philosophe)

Je veux rassembler toute la famille écologiste, lui redonner la fierté de ses convictions et de ses combats.

Je veux réconcilier les électrices et les électeurs avec l’écologie politique.

Je veux porter un projet positif et bienveillant pour la France, un projet de cohérence et de transformation qui nous redonne confiance, en nous, entre nous et en l’avenir.

La France souffre de ne pas avoir de projet, et encore moins de projet partagé collectivement. Non seulement personne ne comprend plus où l’on va, mais la tentation de partir chacun de son côté pour sauver sa peau est grande.

La conscience de l’urgence écologique a progressé partout, mais la confiance dans le bulletin de vote de l’écologie politique s’est affaiblie. Nous devons remettre l’écologie au coeur de notre discours et en faire l’axe de la recomposition politique qui s’amorce.

Nous, écologistes, avons la responsabilité de montrer qu’il n’y a pas de fatalité. Les alternatives existent et les solutions sont déjà à l’œuvre. Notre société est mue par d’incroyables forces vitales qui construisent déjà le monde de demain. Partout, une multitude d’initiatives ont émergé, dans les quartiers, en ville et à la campagne, dans les entreprises, les villes et les régions. Elles génèrent convivialité et solidarité. Elles placent en leur cœur les femmes et les hommes, leurs territoires et leurs vécus. Elles s’articulent au niveau local et à l’échelle internationale, à l’instar de ces circuits de proximité dans l’agriculture et l’alimentation, formidables pieds de nez aux groupes agro-alimentaires et de la grande distribution qui aimeraient tant décider seuls des conditions de production et du contenu de nos assiettes. Ce sont aussi ces coopératives d’énergie renouvelable qui font prévaloir le choix citoyen et le partage aux intérêts des grandes firmes. Ce sont encore ces réseaux de covoiturage et de partage qui privilégient l’usage à la propriété, tissent de nouveaux liens sociaux et redéfinissent la frontière entre le marchand et le non-marchand.

Donnons à voir ces possibles à toutes celles et ceux qui n’attendent qu’un signe pour retrouver l’espoir, qu’une occasion pour réinvestir l’action collective et politique. Toutes et tous ne se disent pas « écologistes », mais sont prêts à agir si on leur en donne les moyens, s’ils reprennent possession des leviers du changement. Le récit de l’écologie que je vous propose de construire ensemble et de porter pour l’élection présidentielle est profondément subversif et formidablement exaltant : mobiliser les énergies vitales de la société pour nous réconcilier avec les autres, nous réconcilier avec la nature et avec l’avenir. Pour nous réconcilier avec nous-mêmes.

Oui, ce projet est immense : il faudra réformer les institutions pour déverrouiller la démocratie, faire sauter les verrous des rentes pour libérer l’économie, dépasser les conservatismes et les corporatismes pour débloquer la société… Bref, abattre les digues qui empêchent la révolution silencieuse en cours d’irriguer pleinement les territoires et d’enrichir la démocratie partout où elle permet de retrouver la maîtrise de nos vies. Notre capacité à agir est le préalable nécessaire pour répondre aux urgences écologiques et sociales de notre époque.

Une candidature de rassemblement et de renouvellement autour d’un projet positif

Pour porter ce grand projet, nous devons rassembler. Je vous propose d’être le porte-drapeau de toutes celles et ceux qui veulent que l’écologie sorte grandie de l’élection présidentielle et des 577 élections législatives.

Depuis vingt-cinq ans, je suis engagé dans l’écologie et la solidarité internationale, en vivant et travaillant au Burkina Faso et au Bangladesh, dans la construction du mouvement altermondialiste à Seattle et à Porto Alegre, en dirigeant les campagnes de Greenpeace en France, en négociant le Grenelle de l’Environnement et, depuis 2009, comme parlementaire européen. Mon parcours est celui de l’écologie concrète qui agit, qui construit, quitte à être espionné par EDF ou attaqué par Ali Bongo. Il est loin de ce qui provoque aujourd’hui le rejet de l’opinion : l’arrière-cuisine politicienne des petits arrangements entre ami-e-s. Je me suis confronté à la puissance et au cynisme de certains lobbys industriels et à l’impuissance subie ou voulue des États. J’ai aussi eu le privilège d’être acteur de formidables aventures, qui m’ont convaincu que l’explosion des inégalités et le désastre écologique ne sont pas une fatalité.

Fort de ce parcours, de mon expérience et de mes combats, je souhaite, ces prochains mois, incarner le projet commun, réconcilier et représenter la famille écologiste dans toute sa diversité. Rassemblé-e-s, nous sommes tellement plus forts !

Depuis plusieurs mois, je m’y prépare avec détermination et rigueur, rencontrant responsables de la société civile et experts. J’ai décidé que si Nicolas Hulot n’était pas le candidat de l’écologie, j’envisagerais de proposer ma candidature. C’est une décision mûrement réfléchie. Je suis à la fois enthousiaste à l’idée de relever ce défi et lucide sur la difficulté et la brutalité d’une campagne présidentielle.

C’est une campagne que je veux collective, en intelligence tant au sein d’Europe Écologie Les Verts qu’avec les organisations et réseaux qui voudront y contribuer, associant les talents et les compétences de tous horizons. Mon programme sera celui co-produit avec le mouvement écologiste. J’y mettrai évidemment ma patte, ma sensibilité, ma personnalité, mais le programme comme les campagnes présidentielle et législatives doivent absolument être des aventures collectives.

Vers un nouveau pacte républicain : passer d’une société de défiance à une société de confiance

Ma philosophie : le « faire ensemble », depuis l’école jusqu’à la transition énergétique, en passant par l’accueil des migrants. Une société écologique ne se construit pas en laissant de côté une partie de la population. Chômage, mal-logement, insécurité alimentaire et précarité énergétique, maladies liées à un environnement pollué, isolement ou enclavement, absence de services publics, écoles dortoirs… trop de parents sont convaincus que leurs enfants vivront encore moins bien qu’eux, trop d’enfants sont en panne de perspectives. L’exigence de partage est un pilier du projet écologiste car nous n’avons qu’une seule planète et qu’une seule humanité où vivre. Elle nous fait lutter contre toutes les discriminations, qu’elles soient sociales, ethniques, liées au genre ou à l’orientation sexuelle, aux handicaps ou à l’état de santé, aux opinions politiques, syndicales ou religieuses. C’est en luttant d’arrache-pied contre ces injustices que nous transformerons des énergies écrasées par le fatalisme ou tournées vers la colère en formidables forces d’émancipation, portées sur l’ouverture, le cosmopolitisme, riches de leur diversité.

Pour « faire ensemble », nous devons d’abord « être ensemble ». Ne laissons pas les identitaristes de tout poil instrumentaliser notre besoin d’appartenance en faisant fantasmer nos concitoyen-ne-s sur des terroirs « carte postale », blancs et catholiques, en rejetant l’altérité et tout ce qui n’est pas soi, en nous assommant de prescriptions sur le comment du « vivre ensemble ». Je propose un grand débat citoyen du vivre ensemble dans les quartiers, les villages, les écoles, où chaque personne pourra raconter son parcours, son histoire, qu’elle soit arrivée en France hier seulement ou qu’elle croit son histoire remonter à Vercingétorix ! La France doit se regarder en face et prendre acte, parce que c’est une formidable richesse, que son Histoire est aussi celle des colonisés, et que leurs descendants font partie de la communauté française. Ce sont ces histoires qui construisent un récit commun harmonieux et une société apaisée. La République du 21ème siècle doit être inclusive mais ne doit pas transiger sur la laïcité, les libertés civiles et la solidarité.

Le pacte républicain n’est pas un slogan qu’on impose. La République, c’est la société humaniste que nous construisons ensemble, jour après jour. La liberté, ce n’est pas l’État qui contrôle les citoyen-ne-s. On lit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 : « Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer la Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures ». Trois générations sous la 5ème République, ça suffit ! Instaurons la proportionnelle, y compris pour que se construisent, dans un régime parlementaire, des majorités de progrès négociées devant les électrices et les électeurs. Instaurons aussi des votations citoyennes, des conférences de consensus et des assemblées citoyennes tirées au sort. Pas d’État efficace et légitime sans en finir avec la corruption et les conflits d’intérêt qui le minent.

La légitimité des institutions et des élu-e-s, c’est aussi leur cohérence. Comment être crédibles quand on porte l’Accord de Paris sur le climat et qu’on continue à nous enfermer dans le nucléaire et les projets absurdes de Notre-Dame-des-Landes ou du Lyon-Turin ? Quand on prétend défendre l’agro-écologie, les paysans, la biodiversité et la condition animale et que la politique agricole continue de soutenir l’agrandissement des élevages et l’industrialisation des cultures ? Quand on assène le respect de la République alors qu’avec la déchéance de nationalité, on place l’identité nationale au-dessus de la citoyenneté ? Quand on met en avant le grand défi de la santé publique et qu’on pérennise le diesel ? Quand on vante le dialogue social et la protection des salarié-e-s et que la loi Travail renforce leur précarisation ? Quand on sonne la mobilisation générale contre le terrorisme et que notre politique étrangère entretient des amitiés malsaines avec des régimes corrompus, dictatoriaux et propagandistes ? Les exemples sont légions. L’écologie, c’est la cohérence.

Le chemin sera long pour sortir de la défiance et faire de la France une société de confiance. Mais c’est ainsi que nous ferons communauté nationale, que nous ferons France. Une France humaniste, fraternelle, écologique, ouverte sur le monde et se projetant sur l’Europe. 100% d’énergie renouvelable, partage du travail, revenu de base, citoyenneté plutôt que nationalité, solidarité internationale, respect des autres et de la nature… redonnons aux Françaises et aux Français la fierté d’une communauté de destin autant qu’une vision d’un monde plus juste et durable.

Reconquérir notre souveraineté pour mieux la partager : vers un nouveau projet européen

L’Europe est une autre facette de la solution. A condition de nous réapproprier cet espace démocratique, confisqué par des majorités politiques qui l’ont plongé dans le néolibéralisme, l’austérité et la technocratie.

Le statu quo actuel est celui des euro-fainéants, incapables de construire des souverainetés partagées pour pallier des souverainetés nationales défaillantes, en matière sociale, de migrations, d’énergie, d’industrie, de défense et de fiscalité. C’est l’Europe des nations lâches qui acceptent la remise en cause de l’État de droit en Hongrie et en Pologne et délèguent au Président Erdogan notre humanité, nos valeurs et nos obligations en matière d’accueil des réfugiés. Ce statu quo est le tapis rouge électoral que nos dirigeants déroulent aux europhobes et aux extrêmes droites.

L’Union européenne n’est qu’une petite mondialisation libérale là où elle devrait être un levier pour sa régulation. Elle expose trop souvent ses citoyen-ne-s aux désordres plutôt que de les protéger. Privilégier les accords de libre-échange transatlantiques avec les États-Unis et le Canada (les fameux TAFTA et CETA) contribue à la défiance des citoyen-ne-s. Quel est donc ce projet d’effondrement civilisationnel d’une libre circulation absolue des biens, des services et des investissements, dont on contrôlerait les dégâts en érigeant des murs et barbelés contre les personnes ?

Il est temps que l’Europe devienne ce que ses citoyen-ne-s en attendent. Plan massif d’investissement dans la transition énergétique, le numérique, la santé environnementale et les jeunes pour en finir avec la crise économique, environnementale et climatique, sociale, sanitaire et de solidarité ; conventions citoyennes partout en Europe débouchant sur une constituante pour en finir avec la crise démocratique… Faisons de l’Europe un projet de civilisation.

La France peut projeter sur l’Europe ses incroyables richesses et talents, comme elle peut y trouver une source fantastique d’inspiration. Remplacer la course effrénée à la mondialisation marchande par un souverainisme européen de responsabilité, de développement durable, de prospérité partagée et de protection : voilà un beau projet pour la France en 2017.

Une campagne positive, qui redonne espoir, une écologie gagnante en 2017

La campagne présidentielle et les campagnes législatives ne seront pas un long fleuve tranquille, nous le savons. Je veux relever le défi d’en faire un temps fort pour l’écologie en France, porter avec dynamisme et clarté des réponses concrètes et ambitieuses à l’urgence écologique et sociale comme à celle de la refondation de l’Europe et de l’affaissement démocratique de notre pays. Je me sens fort de nos combats, responsable de notre expérience collective. Consacrons notre énergie à montrer ce que nous avons à proposer et évitons une énième campagne anti-Hollande. Je vous propose de partir à la reconquête de toutes celles et ceux que nous avons déçu-e-s par une image brouillée par trop d’épisodes politiciens. Recentrons-nous sur l’essentiel et donnons-nous les moyens de rassembler !

Nous avons le devoir de réussir. Pour les générations actuelles, pour les générations futures et pour toutes les espèces menacées. Nous devons réussir pour ces énergies vitales qui se mobilisent et rayonnent. Dans un monde devenu terriblement complexe, en tension, parfois en guerre, le projet écologiste doit être cette utopie pragmatique : offrir à l’humanité un projet de coopération qui remplace la compétition mortifère, qui nous réconcilie avec les autres et avec la nature, redonner à chacune et à chacun une souveraineté individuelle pour construire ensemble des souverainetés partagées.

Vous l’avez compris, je veux porter une campagne positive, une campagne d’espoir. Je veux rompre avec les déclinistes qui nous enferment dans les nostalgies régressives du « c’était mieux avant ».

Mon programme ? « Ce sera mieux demain ! », « Vivement demain ! ».

Yannick Jadot,

candidat à l’élection présidentielle,

candidat à la primaire de l’écologie.